Il était 14:55. Il restait encore cinq minutes avant le déjeuner. Encore 5 longues minutes à recouvrir de peinture blanche les murs gris souillés par les éclaboussures de neige fondue que les camions ravitailleurs engendraient lorsqu'ils arrivaient de la ville. Et aussi à déblayer la neige, sortir la seule chose qui pouvait encore réjouir modestement un orphelin ici : la seule chose qui n’était encore grise. Bien entendu, seulement si on oubliait de regarder en haut, où les corbeaux étaient réunis. Là-bas était inscrit en lettres de sang ces deux mots “étudie travaille”. Et une étoile de la même teinte impressionnante ornait les horloges électriques. Ce symbole ne procurait pas de joi aux enfants, mais plut?t de la fierté et de l’espoir : de la fierté pour leur pays et de la certitude qu’ils sont les éducateurs des autres peuples sur la Terre. Ils étaient les meilleurs, ils étaient les Dieux!
Et pour les Gardiens, c’étaient les cinq dernières minutes d’injures destinées aux orphelins, à ces enfants de parents abattus pour leurs oppositions à la nouvelle idéologie, à ces enfants dont la plupart deviendra esclave de la folie, comme toute autre personne dans ce pays qui n’avait pas encore été fusillée ou pendue. Mais la folie prenait une autre forme que la démance d’un malade qui était issue des pensées mélangées, c’était celle qui venait de l’inhumanité, de la violence et des dogmes. Ses premières taches appara?ssaient dans l’esprit d’un malheureux qui ne voulait pas croire que le monde invironnant est tellement absurde. Alors il ne le croyait pas et il choisissait d’être convancu par la propagande que leur imposait le gouvernement. S’il n’y avait pas assez d’hommes raisonnables qui soutiendraient cette personne et si elle n’avait pas de logique filtrant très régulierement les informations re?ues, sa fa?on de penser commencreait à se pourrir et progressivement il deviendrait une autre personne stupide qui traite ce qui se passe comme une chose normale. Non! Comme la meilleure chose qui pouvait exister. En croyant aveuglément la propagande du gouvernement qui était la seule théorie existante dans le monde de ces esclaves et évidenement irrationnelle dans les mondes de sages, comme quand les rayons du soleil atteignent le c?té encore obcur de la Terre, en montrant le bazard qui était caché là-bas jusqu’à ce moment. Et personne ne le sauvera pas parce que tout le monde autour sont les dogmatiques qui ne peuvent pas imaginer qu’ils pourraient être faux . Qu’est-ce que devient à ce sort d’hommes quand le gouvernement se change complètement, avec tous ses hommes politiques et leurs doctrines mensongères? Peut-être la Terre continue à tourner?
Les horloges montrait 15:00 et l’hymne commenca à jouer. Cette chanson signifiait quelque chose d’heureux, parce qu’elle joua toujours à cet heure tant escompté. Et soudainement une toute petite fille en 100 métres du sol que ses parents ont nommée Tiris, sentit son ventre grogner. “Oh, encore mon ventre! C’est quand même réconfortant qu’il n’y a personne ici avec moi. Ah, non! Qu’est-ce que je dis! C’est vraiment horrible de se trouver ici toute seule. Surtout quand j’éternue et hop, la platforme, que Mendel appelle parfois “échafaudage suspendu”(bien s?r seulement quand il veut para?tre intelligent), commence à se balancer un peu. Mais c’est assez pour que je sois très paniquée. Mais enfin! Pour aujourd'hui, c’est fini d’appliquer de la peinture au rouleau et de le manier très soigneusement mais rapidement dans tous les endroits que je peux atteindre. Parce que ces migères nous surveillent tous pour qu’il ne nous reste pas d’un petit Millijoule d’énergie.” – a pensé la fille - “Oh, mais comme c’est exténuant !”. Et Tiris mit ses instruments sur le fond de la plateforme et fit signe à un gar?on en bas qui commenca à faire descendre la plateforme sur laquelle elle était.
Ce temps que va prendre la descente, serait presque insupportable pour le ventre de Tiris, si elle ne se laissait pas distraire en observant les chanceux qui étaient restés au sol. Les enfants en bas formaient une grande foule : certains débalayaient la neige qui a justement fini de tomber, d’autres sortaient la provision que les camions avait apporté, et une autre groupe soignaient les vaches et les poules qui donnaient des ingrédients pour les petits-déjeuners. Les petits-déjeuners étaient de deux types : le porridge et l’omelette. Mais ils avaient deux caractéristiques similaires : les deux étaient toujours froids et Tiris n’aimait pas se trouver souvent penchée au dessus du lavabo à vomir le porridge. Néanmoins la vue de nausée ne lui faisait pas vomir de nouveau parce qu’elle était d’un couleur moins déguellasse que sa forme originale. Tiris plissa ses yeux parce que le vent froid souffla trop fort dans son visage. “Je ne dois pas penser à la nourriture (sinon je vais crêver de faim)” - et elle continua d’observer la foule. Il restait déjà une demi chemin pour arriver sur le sol, des petites points grises commenca à transformer aux figures de vrais gens. Alors la petite fille distingua ses deux amis. Michel était en train de sortir une des dernières bo?tes d’un grand camion vert obscur et Mendel preparait à la prendre et la transporter avec trois autres gar?ons dans un hangar où on stockait tout. Comment les gar?ons sont si forts? Moi, quand j’essaye de les aider, je comprends que je n’en suis pas capable, le maximum que je puisse faire c’est de crier des mots de motivations! Il manquait seulement dix metres pour s’abaisser au niveau des autres. Quand le gar?on qui descendait l’échafaudage, et alors qu'il lui restait seulement un mètre, a attaché la dernière corde à un mousqueton avec un noeud assez robuste afin d’éviter une désagréable poussée de la plateforme lors de son atterrissage. Tiris sauta sur le sol humide et chuchota quelques gros mots sous son nez parce qu’un peu de neige sale avait piqué ses collants avec une sensantion peu agréables. Cinq minutes passées, le gar?on a descendu complétement la plateforme en détachant les cordes, et la petite fille a pris ses instruments et s’en alla. “Ou si on veut preciser je suis en train de courir, parce que…”. Parce que c’est le déjeuner qui attend ce sont ses amis qui doivent encore accélérer pour aller manger.
Unauthorized usage: this narrative is on Amazon without the author's consent. Report any sightings.
-Eh, regarde, Michel, qui vient – s’est exclamé Mendel en donnant un coup de coude à son ami.
Michel jeta un regard effrayé sur la petite fille qui s’approcha inexorablement. Puis il poussa furieusement la dernière boite en bois sur un petit chariot pour que les autres enfants puissent s’occuper du reste.
-Oh non! J’ai oublié encore une fois de prendre son livre ! - s’écria Michel – J’ai oublié! J’ai… - et il se serra la tête dans les mains et ses yeux devinrent sauvages. Il plia ses jambes et commenca à se balancer.
– J’ai oublié! Oublié! Oublié!
En entendant les cries de la crise de Michel, Mendel laissa le chariot et se jeta dans direction de son ami. Il l’étreignit et commenca à le calmer.
-Michel, tu sais, ce n’est pas très grave. Tiris ne va jamais être fachée à toi pour une si petite chose – dit Mendel avec un ton calme et rassurant, en essayant de vaincre les cries et de gagner l’attention du gar?on qui était maintenant en larmes.
- Qu’est-ce qui se passe? - demanda fatiguement Tiris, reprenant son souffle.
- Ton livre. - Mendel repondit sans lever ses yeux - Que tu lui a donné. Il devait te le rendre maintenant, avant que les cours recommencent. Tu t’en souviens? Et maintenant qu’il ne peut pas retourner dans sa chambre…
-Oh non! Pas ?a! - la petite fille s’assit près de Michel et commen?a à caresser tendrement ses cheveux – Je peux attendre jusqu’à demain. Calme toi.
-Ces sales megères! - chuchota frénétiquement Mendel en regardant les Gardiens – Et leurs règles absurdes! Qu’ils br?lent en enfer!
Il commenca à se lever pour aller dans le batiment prendre le livre. Et puis s’arrêta.
- Non. C’est complétement inutile. - Mendel était très furieux – On sait tous ce qu’ils peuvent nous faire! Mieux vaut ingorer leurs actions. - Il essaya de se calmer. - Bon, - respira le gar?on – Tiris, tu peux t’occuper de Michel? Je dois terminer avec la boite.
-D’accord. - repondit Tiris.
Et Mendel retourna à son équipe de trois enfants qui commencaient déjà à s’ennuyer et à l’appeller.