Haruka se tenait sur la crête d’une colline, scrutant le paysage qui s’étendait devant lui. La brume qui recouvrait la vallée semblait se dissiper lentement, mais cela ne faisait qu’accentuer la sensation de danger qui flottait dans l’air. Son c?ur battait lourdement dans sa poitrine. Il avait l’impression que le monde entier autour de lui s’éloignait, que chaque son était amplifié, chaque mouvement crucial. Et il savait que ce n’était qu’un début.
Izumi se tenait à ses c?tés, son regard fixe sur l’horizon. Ses yeux étaient comme des éclats de glace, froids et calculés. Keiji était un peu plus loin, observant les alentours avec une nervosité visible, mais il n’en disait rien. Ils étaient là pour survivre, et rien d’autre.
Le compte à rebours dans leurs systèmes respectifs avait déjà commencé. Une semaine. Sept jours. Sept jours avant qu’ils ne soient jugés. Et si le niveau requis n’était pas atteint à la fin de cette période, ils seraient éliminés. La réalité de la situation pesait lourdement sur ses épaules, mais il n'avait pas le choix. Il fallait avancer.
— Tu penses qu'on aura une chance de trouver des alliés dans cette zone ? demanda Haruka, son regard restant fixé sur l’horizon.
Izumi se tourna légèrement vers lui, ses yeux exprimant une froide détermination.
— Les alliés sont un luxe, Haruka. Dans ce monde, personne ne peut vraiment compter sur quelqu'un d'autre. Les autres joueurs cherchent à se renforcer, à se protéger. Mais à un moment donné, il faudra faire un choix : trahir ou mourir.
Le ton de sa voix n’était pas celui d’une mise en garde, mais d’une réalité brute. Haruka savait qu’elle avait raison. Peu importe le nombre d’alliés qu'ils pouvaient accumuler, l'issue de cette guerre serait déterminée par les actions de chacun, et la fin de chaque semaine décidait de qui resterait et qui dispara?trait.
Les heures s’étiraient, et l’atmosphère ne faisait qu’alimenter l’angoisse croissante dans le groupe. Ils étaient tous conscients que les autres joueurs ne perdaient pas de temps. Le système ne permettait aucune pitié. Chaque semaine, les plus faibles seraient éliminés, et l’objectif, à la fin, était clair : être le dernier survivant.
— Regarde ?a. Izumi pointa du doigt un petit groupe au loin, un peu plus bas dans la vallée. Ils semblaient être en mouvement, se dirigeant vers une ancienne structure en ruine qui se dressait au bout de la vallée. Haruka pouvait distinguer des silhouettes humaines, mais tout autour d'eux se trouvaient d’autres formes qui bougeaient également.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Haruka, l'inquiétude perceptible dans sa voix.
Izumi haussait les épaules, mais il y avait une lueur dans ses yeux qui trahissait sa prudence. Elle savait que ce groupe n’était pas là par hasard. Ils n’étaient pas juste des survivants comme eux. Ils avaient probablement un but, une mission, ou peut-être une stratégie pour augmenter leur propre pouvoir. Mais quelle qu'en f?t la raison, ils ne pouvaient pas se permettre de les ignorer.
— Probablement des joueurs comme nous. Peut-être même plus puissants. Nous devons les éviter, à moins que l'occasion ne se présente. Son regard se fit plus per?ant, presque comme un avertissement.
Haruka acquies?a. Il avait appris en peu de temps que dans ce monde, l’évitement était parfois la meilleure des stratégies. S’engager dans un combat sans raison, sans préparation, c’était risquer de perdre tout ce pour quoi il luttait. Mais dans ce monde impitoyable, le destin des plus faibles était écrit dans le sang. Chaque rencontre, chaque interaction pouvait devenir fatale.
Mais, à ce moment-là, une alerte retentit dans leur système.
Niveau atteint : 20.
Haruka fron?a les sourcils. Cela ne signifiait rien de bon. Le système n'affichait jamais de niveaux sans une raison précise. Tout joueur qui atteignait un certain niveau attirait l’attention des autres. Chaque mouvement, chaque victoire devenait un signal, un phare dans la nuit. Haruka savait que cela faisait de lui une cible.
— On doit partir, maintenant. Izumi ne perdait pas de temps. Elle se tourna rapidement et commen?a à se déplacer dans la direction opposée. Keiji, malgré son hésitation, suivit sans poser de questions.
Haruka, les mains serrées autour de son arme, s'apprêtait à suivre, mais il s'arrêta un instant. Un frisson d’appréhension traversa sa colonne vertébrale. Il avait entendu quelque chose, un bruit faible mais distinct, venant de derrière eux. Il tourna la tête rapidement. Là, au sommet d’une colline voisine, une silhouette se dessinait dans l’ombre, une forme mouvante.
— Pas encore. Pas maintenant. murmura Haruka, le c?ur battant.
Mais il était trop tard. La silhouette s’était déjà déplacée à une vitesse incroyable. Elle les avait repérés. Haruka sentit son corps se tendre, la foudre crépitant dans ses paumes. Il ne pouvait pas laisser sa peur le submerger. Il savait que chaque seconde comptait maintenant.
Izumi s'arrêta en entendant le bruit des pas qui se rapprochaient. Elle tourna ses yeux vers Haruka.
— On doit les affronter. Si nous fuyons, nous risquons d’être pris en embuscade plus tard. Il est trop tard pour reculer. Prépare-toi.
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Haruka hocha la tête, son corps se tendant dans l'anticipation du combat. Il n’avait pas le luxe de fuir. Il devait affronter cette menace. Tout ce qu’il savait, c’était qu'il fallait être plus rapide et plus stratégique que son adversaire. Si ce groupe était aussi fort que leur comportement le laissait entendre, il devait garder son calme.
Ils s'étaient arrêtés à l’instant où la silhouette s’était avancée, et ils virent maintenant clairement la forme qui se rapprochait. C'était un homme, grand et imposant, vêtu d’une armure étrange, comme si elle était faite d’une matière inconnue. Il n’avait pas l’air d’être seul. Autour de lui, plusieurs autres silhouettes se dessinaient, comme des ombres se glissant à travers le brouillard.
Izumi se tourna vers Haruka et lui fit un signe de tête.
— Il est temps. Faisons-le.
Le combat ne faisait que commencer.
Le vent soufflait violemment à travers la vallée, agitant les cheveux de Haruka, tandis qu'il se tenait face à l'homme en armure. Son c?ur battait la chamade, mais il ne pouvait pas se permettre de montrer la moindre faiblesse. à ses c?tés, Izumi et Keiji se tenaient prêts, leurs yeux fixés sur l’ennemi. L’atmosphère était tendue, lourde de menace, chaque souffle de vent semblait amplifié par la tension. Le bruit sourd des pas résonnait à travers la brume.
L’homme en armure s’avan?a d’un pas, son regard per?ant, glacé. Son aura dégageait une puissance palpable. Derrière lui, les silhouettes qui l’accompagnaient se rapprochaient également, des regards aiguisés, des mouvements lents, calculés. Haruka savait que ce n’était pas juste une question de force brute. Ils avaient un plan, une stratégie. Et il était en plein milieu de leur terrain de chasse.
— Alors, vous êtes les petits nouveaux, hein ? La voix de l’homme résonna, profonde et mena?ante. Je suis Akira. Et vous êtes tous là pour la même raison : survivre. Mais croyez-moi, seuls les plus forts resteront.
Haruka se redressa, ses yeux se fixant sur l’homme en armure. Le niveau d’intensité du combat allait bient?t dépasser tout ce qu’il avait imaginé. Il pouvait sentir l’électricité dans l’air, comme si la foudre dans ses veines réagissait à la menace. Il n'était pas du genre à se laisser impressionner, mais il savait que cet affrontement allait tester ses limites.
— Nous n’avons pas l’intention de mourir ici. La voix d’Izumi, calme et assurée, per?a l’air lourd de tension. Elle fixa Akira sans détourner les yeux. Si tu veux vraiment que quelqu’un parte, c’est toi qui devrais y réfléchir.
Akira éclata d’un rire froid, presque amusé.
— Tu n’as aucune idée de ce que tu dis. Le compte à rebours est déjà lancé. Les éliminations ont commencé. Vous croyez peut-être que vous pouvez résister à ce monde ? Vous êtes loin d’être prêts.
Le vent se leva de plus en plus fort, comme une réponse à ses paroles. Haruka sentit une montée de pouvoir en lui. Son pouvoir, celui de la foudre, pulsait dans ses mains. Il avait appris à le contr?ler en quelques jours, mais il n’avait jamais affronté un adversaire de cette envergure. Le temps de réflexion était fini. Il fallait agir.
— Izumi, Keiji, restez en arrière. Haruka parla d’une voix ferme, comme pour donner le ton à l’affrontement. Il serra les poings, un éclair crépitant autour de ses doigts. Je vais prendre celui-ci.
Akira leva un sourcil, visiblement amusé par la déclaration.
— Oh ? Alors, tu veux jouer le héros ? Soit. Mais prépare-toi. Ce n’est pas une partie de plaisir.
Il leva son bras, et soudainement, une aura noire envahit son corps. De l'énergie sombre et étrange émanait de lui, formant une sorte de barrière qui bloquait la lumière. Haruka ressentit une pression sur son esprit, comme une main invisible qui l’étreignait. Mais il repoussa cette sensation. Il n’allait pas se laisser abattre. Pas maintenant.
Il se concentra, sentant la foudre se préparer à exploser de son corps. Une décharge d’énergie pure, plus puissante que tout ce qu’il avait utilisé jusqu’à présent. Ses pouvoirs n’étaient pas encore totalement ma?trisés, mais l’intensité de la situation allait l’obliger à dépasser ses limites.
— Foudres de guerre ! hurla-t-il.
Un éclair bleu vif jaillit de ses mains, frappant directement vers Akira. Mais l'homme en armure n’était pas là pour se laisser abattre. D’un geste fluide, il leva son bras, et une barrière noire se matérialisa devant lui, absorbant la décharge d’électricité avec une facilité déconcertante. Haruka sentit sa puissance se dissiper instantanément, comme si sa propre attaque n’avait pas eu d’effet.
— C’est tout ? Akira se moqua. Tu crois vraiment pouvoir me vaincre avec un simple éclair ?
Haruka ne répondit pas. Il savait que la clé n’était pas de se battre avec des coups directs. Il devait être plus stratégique. Autour de lui, le vent soufflait avec de plus en plus de violence, et il sentait que la tempête montait, comme une réponse à son propre pouvoir.
Il serra les dents et concentra toute son énergie dans une nouvelle attaque. Il n’allait pas se laisser intimider. Pas cette fois. Il n'était pas seul ici. Il avait des alliés, et ensemble, ils pouvaient renverser la situation.
— Foudre dévastatrice !
Cette fois, l’éclair n’était pas seulement un rayon d’énergie. C’était un faisceau pur, presque tangible, qui se déploya dans toutes les directions. Mais Akira riposta instantanément. Il tendit la main, et une forme de ténèbres se matérialisa autour de lui, déviant l’énergie. Les éclairs frappèrent l’air, mais l’attaque de Haruka n’atteignit pas sa cible.
Akira se moqua encore une fois.
— Ce n’est pas suffisant. Tes pouvoirs sont loin d’être complets. Et même si tu penses pouvoir rivaliser avec moi, tu n’es qu’un amateur.
Haruka savait que cet affrontement allait le pousser dans ses retranchements. Mais il n’avait pas d’autre choix que de continuer. à ses c?tés, Izumi et Keiji se tenaient prêts. Ils savaient que ce combat n’était pas gagné d’avance. Mais il n’y avait pas de retour en arrière.
— Izumi, Keiji ! Haruka cria à ses alliés. Distrayez-le. Je vais le prendre de front.
Izumi hocha la tête, sans hésiter, tandis que Keiji se préparait également. Ils n’étaient pas des combattants de la même envergure que Haruka, mais leur collaboration était leur force. Izumi se rua vers Akira avec une vitesse impressionnante, tandis que Keiji attaquait de c?té, créant une diversion.
Le mouvement coordonné désorienta Akira pendant un instant. Cela suffit à Haruka pour concentrer toute sa puissance dans une ultime attaque. Il ferma les yeux, rassemblant l’énergie en lui, se préparant à frapper plus fort que jamais.
— Foudre céleste !
Un éclair d’une pureté aveuglante jaillit de ses mains, plus puissant que tout ce qu’il avait lancé auparavant. Cette fois, il n’y avait pas de barrière, pas de protection. Seulement la foudre, brute et implacable. L’attaque frappa Akira de plein fouet, l’instant d’après, une détonation retentit, déchirant l’air autour d’eux.
Mais lorsque la poussière se dissipa, Haruka sentit un froid glacial parcourir son échine. Akira était encore là, debout, presque indemne.
— C’est tout ce que tu as ? dit-il, un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres.
Le combat n’était pas terminé. Loin de là.