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La première exposition

  Le lendemain matin, dans la quiétude de son appartement à l’école Impériale de Mor, Mero décide d’envoyer une lettre à Mandarine. Il s’assied à la table de bois massif tandis que la lumière pale du jour filtre à travers une haute fenêtre à meneaux, ses vitres embuées laissant entrevoir une cour intérieure où les pavés luisent sous une pluie fine. Les murs lambrissés de chêne sombre, où une odeur de cire et de cuir ancien flotte dans l’air frais de l’hiver, encadrent des étagères chargées de volumes reliés aux dos craquelés et de cartes roulées jaunies par le temps. Une cheminée de pierre noire, où des braises rougeoyantes crépitent doucement, projette une chaleur douce sur la pièce, contrastant avec le froid qui s’infiltre par les interstices des fenêtres mal jointes.

  Il prend une plume d’oie, son manche usé glissant entre ses doigts, et rédige une missive empreinte de prévenance et d’affection sur un parchemin épais légèrement jauni. Ses mots, tracés avec soin à l’encre noire, expriment une inquiétude sincère pour l’état de Mandarine, lui demandant des nouvelles de sa santé et l’assurant que, si elle a besoin de quoi que ce soit. Avec la lettre, il joint un petit flacon de verre soufflé, scellé d’un bouchon de liège, contenant un échantillon du sable luminescent qu’il a rapporté de l’?le volcanique – un sable d’argent qui brille sous la lumière de la lune, scintillant comme des étoiles tombées sur une plage tropicale bordée de palmiers aux troncs inclinés. Il espère que ce cadeau, niché dans une bo?te de bois sculptée aux motifs marins – vaguelettes et poissons gravés dans le grain sombre – apportera un peu de réconfort à Mandarine durant sa convalescence, un éclat de beauté pour illuminer ses jours sombres.

  Une fois la lettre cachetée avec un sceau de cire marqué du trident de Sel, il la confie à un messager, un homme aux épaules larges vêtu d’une cape de laine grise aux bordures élimées, ses bottes claquant sur le plancher ciré alors qu’il quitte la pièce. Mero s’approche de la fenêtre, ses yeux scrutant l’horizon où les plaines verdoyantes s’étendent jusqu’au fleuve scintillant de Mor, ses eaux reflétant un ciel voilé par des nuages gris. Les rues pavées de la ville basse, bordées de maisons aux fa?ades de pierre claire encore en reconstruction, leurs toits de tuiles rouges luisant sous la pluie fine, s’effacent dans son esprit, remplacées par une image de Mandarine – peut-être allongée dans une taverne aux murs de bois délavé par le sel, quelque part sur une ?le perdue de l’Océan Vert, entourée de quais bordés de navires aux coques rapiécées. L’attente d’une réponse sera longue, un voyage incertain à travers les mers agitées, mais il espère qu’elle se rétablira vite, ses pensées flottant vers elle comme une vague portée par le vent.

  Durant le courant de l’hiver, les premières peintures des territoires de l’Empire de Mor, commandées par Mero, commencent à arriver à l’école. Elles sont livrées dans des caisses de bois brut soigneusement emballées, accompagnées de lettres manuscrites des artistes, leurs plumes grattant le papier pour décrire leur démarche et leurs émotions face aux paysages qu’ils ont immortalisés. Les serviteurs, leurs livrées gris et argent marquées par la pluie fine, transportent les caisses à travers les corridors de pierre grise où les tapisseries aux fils d’argent dépeignent des batailles marines, leurs vagues stylisées scintillant sous la lumière vacillante des appliques de fer forgé. Les toiles sont déballées dans une salle d’exposition improvisée, une pièce aux murs lambrissés de chêne sombre et aux hautes fenêtres donnant sur une cour intérieure où les saules pleureurs ploient sous une brise froide, leurs cadres de bois sculpté alignés avec soin sous les lustres suspendus à des cha?nes massives.

  Les artistes ont commencé par trois territoires : la Région autonome de Morathis, terre de la capitale, ainsi que la Principauté de Teralis et le Duché de Caelan, situés au nord-ouest de l’Empire. Chaque région est représentée par vingt peintures, mais les premières livrées offrent déjà un aper?u saisissant de leur diversité.

  Pour Morathis, la capitale émerge avec ses batiments de pierre ocre et de briques rouges s’élevant le long de rues pavées bordées de réverbères de fer forgé aux globes de verre fumé. Une rivière sinueuse, ses eaux scintillant sous un ciel voilé par la fumée des forges, coupe la ville en deux, ses berges bordées de quais où les navires aux coques rapiécées déchargent des marchandises sous des grues de bois dressées comme des sentinelles. Une toile, intitulée L’Incendie de l’été, capture la tragédie qui a ravagé un tiers de la ville : des flammes orange et rouges jaillissent des maisons aux toits de tuiles effondrés, leurs poutres calcinées s’élevant comme des spectres dans un ciel noirci par la suie, tandis que des silhouettes indistinctes courent dans des ruelles étroites bordées de débris fumants. Une autre, Le Soleil sur Tempelune, dépeint un soleil doré se reflétant sur la cordillère de Tempelune, ses pics enneigés dominant la ville comme une couronne de glace, la capitale nichée à leurs pieds avec ses batiments aux fa?ades de pierre claire et ses ponts arqués enjambant la rivière. Une troisième toile montre la vie quotidienne – des marchands aux tuniques élimées criant leurs prix sur une place bordée d’auvents délavés, des enfants jouant près d’un marché aux étals de bois brut, leurs rires résonnant sous un ciel traversé de nuages cotonneux.

  La Principauté de Teralis, au nord-ouest, offre des paysages plus rudes, peints avec une palette de blancs et de gris froids. Une toile, La Plaine Gelée, dépeint une vaste étendue enneigée traversée par une rivière figée sous une couche de glace translucide, ses berges bordées de roseaux secs ployés par le vent. Un village fortifié se niche au pied des montagnes, ses maisons aux murs de pierre grise et aux toits recouverts de neige s’élevant autour d’une tour de guet aux créneaux usés, la fumée s’échappant des cheminées en volutes grises contre un ciel d’un bleu pale presque irréel. Des cavaliers aux manteaux épais, leurs capuches bordées de fourrure blanche, traversent la plaine, leurs montures laissant des traces profondes dans la neige immaculée. Une autre peinture, Varant au Printemps, montre la ville principale entourée de champs fleuris sous un ciel printanier, ses batiments aux murs de pierre blonde et aux toits de chaume rougeoyant sous un soleil timide, les fleurs sauvages – blanches, jaunes, mauves – s’étendant jusqu’à l’horizon. Une troisième toile, Forêts de Teralis, capture une étendue de conifères sombres, leurs branches ployant sous la neige, une lumière douce per?ant à travers les aiguilles pour éclairer un sentier sinueux bordé de sapins aux troncs noueux, une scène silencieuse où le souffle du vent semble presque audible.

  Le Duché de Caelan, plus au nord, s’illustre par des paysages sauvages et glacés. Une ?uvre, Aurore Boréale, met en avant une forêt boréale aux pins élancés, leurs troncs sombres s’élevant dans un ciel nocturne illuminé par une aurore boréale – des vagues de vert, de violet et de bleu dansant au-dessus des cimes enneigées. Les eaux sombres d’un fjord, bordé de falaises abruptes aux arêtes givrées, reflètent ces couleurs célestes, leurs vagues clapotent contre un petit port où un navire marchand aux voiles rapiécées est amarré près de quais de bois usé, ses cordages gelés scintillant sous la lumière éthérée. Une autre toile, La Conquête par la Mer, retrace l’histoire du duché sous l’Empire : des navires aux coques renforcées surgissent des vagues écumantes de l’Océan Thétéien, leurs voiles blanches claquant sous un ciel gris traversé d’éclairs, tandis que les falaises du fjord, striées de glace, se dressent comme une forteresse naturelle vaincue par l’assaut maritime. Une troisième peinture, Pêcheurs de Caelan, montre des hommes aux manteaux de laine épaisse lan?ant leurs filets dans un fjord gelé, leurs barques aux coques peintes de rouge sombre glissant sur une eau noire bordée de falaises aux arêtes tranchantes, une brume légère flottant au-dessus des vagues comme un voile spectral.

  Les peintures, magnifiques dans leur diversité, témoignent du talent des artistes, chaque ?uvre portant un style unique qui capture l’ame de son territoire. Mero les observe dans la salle d’exposition improvisée, ses bottes claquant sur le plancher ciré alors qu’il s’arrête devant chaque toile, ses yeux scrutant les détails – les flammes dansantes de l’incendie de Morathis, la neige immaculée de Teralis, les reflets éthérés des aurores de Caelan. Il décide d’exposer les soixante toiles re?ues dans la plus grande galerie d’art de Mor, un batiment imposant aux murs de pierre ocre et aux hautes fenêtres donnant sur une place pavée bordée de saules pleureurs, leurs branches tombantes frémissant sous une pluie fine. L’entrée est gratuite, ouverte au public pour trois mois, et il invite les visiteurs à voter pour élire la meilleure peinture de chaque territoire. Les trois ?uvres gagnantes – une par région – seront offertes au musée de la capitale, niché dans un édifice aux colonnes de marbre blanc veiné de gris au c?ur de Morathis, tandis que les autres intégreront sa collection personnelle, exposées dans une salle aux murs lambrissés de son palais à Sel, où les vagues turquoise de l’Océan Vert scintilleront au loin.

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  Pour la soirée d’ouverture, Mero met en valeur neuf des soixante toiles – trois par territoire – dans une cérémonie réservée aux nobles les plus influents et prestigieux de l’Empire. Invitations soigneusement calligraphiées sur parchemin épais, scellées de cire rouge marquée du trident de Sel, sont envoyées aux membres de la famille impériale, aux grands ducs aux tuniques de velours noir brodées d’or, aux gouverneurs des royaumes vassaux aux manteaux bordés de fourrure, et aux mécènes aux doigts chargés de bagues scintillantes. La grande galerie d’art de Mor, avec ses murs de pierre ocre ornés de fresques aux teintes d’azur et d’or, s’illumine de lustres majestueux suspendus à des cha?nes massives, leurs chandelles projetant une lumière douce sur les toiles alignées avec soin. Des tapis de laine rouge sombre, tissés de motifs marins, recouvrent le parquet ciré, tandis que des fauteuils de velours vert émeraude s’alignent près des hautes fenêtres donnant sur une place pavée où les saules pleureurs ploient sous une pluie fine.

  Un orchestre, installé sur une estrade de bois sculpté dans un coin de la salle, joue une musique élégante – des cordes glissant sur des violons aux archets usés, des fl?tes murmurant des mélodies légères – tandis que les invités, dans leurs tuniques de soie aux broderies délicates et leurs robes aux jupes volumineuses, découvrent les peintures, leurs murmures emplissant l’air chargé d’une odeur de cire fondue et de parfums floraux. Mero prend la parole sous les plafonds vo?tés ornés de fresques fanées, sa voix résonnant avec une assurance calme dans la salle où les lustres scintillent. ? Ces ?uvres reflètent la beauté et l’ame de nos terres ?, dit-il, ses yeux scrutant les visages des invités – des nobles aux tuniques de velours noir, des gouverneurs aux regards per?ants, des mécènes aux doigts effleurant leurs coupes de vin doux. ? Elles témoignent du talent de nos artistes et de la grandeur de nos peuples. Par cette exposition, j’espère renforcer notre compréhension mutuelle et célébrer l’unité dans la diversité de l’Empire. ? Un toast est porté en son honneur, les coupes s’élevant dans un tintement léger alors que les invités, leurs doigts serrant des éventails de plumes, s’approchent des toiles pour voter dans un registre aux pages jaunies posé sur une table de bois sculpté près des hautes fenêtres.

  Que Mero le veuille ou non, tous cherchent à lui parler, leurs voix résonnant dans la salle où les peintures s’alignent sur les murs de pierre ocre. Les nobles les plus influents – un grand duc aux cheveux grisonnants vêtu d’une tunique de velours noir brodée d’or, un gouverneur aux épaules larges sous un manteau bordé de fourrure blanche – s’approchent pour partager leurs ressentis, leurs yeux scrutant les toiles avec un mélange de curiosité et de calcul. ? L’Incendie de Morathis capture la tragédie avec une puissance rare ?, dit l’un, son regard scrutant les flammes orange peintes sur la toile, tandis qu’un autre, un mécène aux doigts chargés de bagues scintillantes, commente : ? Les fjords de Caelan sous l’aurore boréale… une merveille qui pourrait inspirer des alliances maritimes. ? Leurs discussions oscillent entre l’appréciation artistique et des sous-entendus politiques, chacun cherchant à conna?tre son avis sur les ?uvres et ce qu’elles révèlent des royaumes vassaux.

  Quelques nobles plus jeunes, dans des tuniques de soie aux manchettes brodées d’argent, se montrent intrigués par son projet de collection, leurs voix résonnant dans la salle où les tapis de laine rouge sombre absorbent leurs pas. ? Votre Altesse ?, dit l’un, un fils de gouverneur aux cheveux noirs lissés en arrière, ? ces toiles sont une fenêtre sur l’Empire. Si je puis contribuer à enrichir cette collection, ce serait un honneur. ? Mero écoute avec attention, un sourire léger jouant sur ses lèvres, mais il reste prudent, conscient que derrière leurs compliments pourraient se cacher des intentions stratégiques – des alliances à tisser, des faveurs à glaner dans les ruelles pavées de la capitale ou les quais bordés de navires aux coques rapiécées.

  Sven et Dorian, invités à la cérémonie, se tiennent près d’une table de bois sculpté où des coupes de vin doux scintillent sous les lustres, leurs tuniques de laine sombre marquées par la pluie fine qui s’accroche encore à leurs épaules. Ils échangent des sourires complices avec Mero, leurs regards pétillant d’une camaraderie silencieuse qui tranche avec les murmures calculés des nobles. ? Ils ne te lacheront pas ce soir ?, murmure Sven, sa voix résonnant doucement dans la salle où les peintures s’alignent sur les murs de pierre ocre, un sourire en coin jouant sur ses lèvres alors qu’il sirote son vin. Dorian hoche la tête, croisant les bras avec une nonchalance feinte. ? Au moins, ils parlent d’art ?, dit-il, ses yeux scrutant une toile de Teralis où des cavaliers traversent une plaine enneigée sous un ciel d’un bleu pale presque irréel.

  Mero prend le temps d’écouter chaque invité, ses réponses mesurées résonnant dans la salle où les tapis de laine rouge sombre absorbent les pas des nobles, mais il garde un certain recul, ses pensées flottant entre les toiles et l’absence de Mandarine, un vide qu’aucune conversation ne peut combler. Lorsque vient le moment de clore la soirée, il se prépare à prononcer un discours, montant sur une estrade de bois sculpté près des hautes fenêtres donnant sur une place pavée bordée de saules pleureurs. ? Je remercie chacun d’entre vous pour votre présence et votre soutien à cet événement ?, dit-il, sa voix résonnant avec une humilité teintée d’autorité dans la salle où les lustres scintillent sous les plafonds vo?tés. ? Ces ?uvres sont un hommage à nos terres, à nos artistes, et à l’unité qui nous lie. Que cette exposition soit une étape vers une compréhension plus profonde de notre Empire. ? Les invités lèvent leurs coupes dans un tintement léger, leurs doigts serrant des éventails de plumes alors que les discussions s’éteignent doucement.

  L’exposition s’ouvre ensuite au public, et les jours suivants, une foule vibrante envahit la grande galerie d’art de Mor, ses murs de pierre ocre résonnant des voix des citoyens de tous horizons – marchands aux tuniques élimées, femmes aux jupes rapiécées portant des paniers d’osier, enfants aux pieds nus courant entre les toiles. Les rues pavées autour de la galerie, bordées de maisons aux fa?ades de pierre claire et de saules pleureurs aux branches tombantes, s’animent de files d’attente sous un ciel voilé par une pluie fine, leurs pavés luisant dans la lumière pale de l’hiver. L’atmosphère est presque électrique, un mélange d’émerveillement et de curiosité alors que les habitants découvrent les peintures – des flammes de l’incendie de Morathis, des plaines enneigées de Teralis, des fjords glacés de Caelan – comme des fenêtres sur des royaumes qu’ils n’ont jamais vus.

  Les toiles, alignées sur les murs de pierre ocre sous des lustres suspendus à des cha?nes massives, attirent des regards fascinés, leurs couleurs scintillant sous la lumière douce des chandelles. Devant L’Incendie de l’été, des marchands aux tuniques élimées discutent des flammes peintes avec une intensité brute, leurs voix résonnant dans la salle où les tapis de laine rouge sombre absorbent leurs pas. Près de La Plaine Gelée de Teralis, une femme aux jupes rapiécées murmure à son enfant les récits des cavaliers aux manteaux épais, leurs silhouettes sombres traversant la neige immaculée sous un ciel d’un bleu pale presque irréel. Autour de Aurore Boréale de Caelan, des pêcheurs aux mains calleuses admirent les reflets verts et violets dansant sur le fjord, leurs doigts effleurant l’air comme pour toucher les couleurs éthérées peintes sur la toile.

  Les artistes, fiers de voir leur travail exposé, attendent avec une impatience contenue les votes du public, consignés dans des registres aux pages jaunies posés sur des tables de bois sculpté près des hautes fenêtres. Les discussions s’animent devant chaque tableau – certains louent la puissance brute de l’incendie de Morathis, d’autres la sérénité glacée des fjords de Caelan – et les voix affluent, chaque toile devenant un miroir des cultures et des tensions de l’Empire. Les critiques d’art, dans leurs tuniques de velours noir aux manchettes brodées d’argent, s’attardent dans la salle, leurs plumes grattant des parchemins pour noter leurs impressions, voyant dans ces ?uvres des reflets des dynamiques politiques entre royaumes vassaux – l’incendie comme une métaphore des fragilités de Morathis, les cavaliers de Teralis comme un symbole de résilience, les fjords de Caelan comme une ode à une liberté maritime contestée.

  Mero suit attentivement l’évolution des votes, ses bottes claquant sur le parquet ciré alors qu’il traverse la galerie, ses yeux scrutant les registres où les noms des toiles s’alignent en colonnes d’encre noire. L’exposition, prévue pour durer trois mois, s’anime chaque jour sous les plafonds vo?tés où les fresques fanées aux teintes d’azur et d’or absorbent les murmures des visiteurs. Les rues pavées autour de la galerie, bordées de maisons aux toits de tuiles rouges luisant sous la pluie fine, résonnent des pas des habitants – marchands aux tuniques élimées, femmes aux jupes rapiécées, enfants aux pieds nus – qui affluent pour admirer les toiles, leurs voix emplissant l’air chargé d’une odeur de cire fondue et de bois humide. à la fin, les trois peintures ayant re?u le plus de suffrages – une par territoire – seront offertes au musée de la capitale, un édifice aux colonnes de marbre blanc veiné de gris niché au c?ur de Morathis, leurs cadres de bois sculpté prenant place sous des plafonds vo?tés où les fresques impériales racontent des siècles d’histoire. Les autres intégreront sa collection personnelle, exposées dans une salle aux murs lambrissés de son palais à Sel, où les vagues turquoise de l’Océan Vert scintilleront au loin à travers les hautes fenêtres.

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